This is the end... (La logique et la politique sont incompatibles)

Pour une fois, on commence par la conclusion.  Après 30 ans à s'intéresser à la politique belge et 25 ans à la suivre de très près - voire parfois de l'intérieur - en tant que citoyen actif, j'ai pris la décision de prendre un peu de recul.

Je suis dégouté par les classes politiques passée et actuelle, ce qui n'est pas réellement nouveau mais surtout, je n'ai plus aucun espoir que quelque chose change dans le futur et j'ai consacré assez d'énergie jusqu'ici dans un combat inutile et perdu d'avance.

Bref, "This is the end".


Pour cette fin, commençons par un petit retour sur mon parcours afin de permettre quelques clarifications qui s'imposent.

Ces dernières années on m'a souvent attaqué avec deux sujets particuliers:
  • Je serais agressif envers les politiques par aigreur d'une carrière politique ratée;
  • Je serais agressif envers certains partis par envie d'obtenir une place sur une liste dans un autre.
Déjà, c'est un peu bizarre de parler d'une carrière ratée et en même temps de m'en supposer une ambition. Soit.
Pour être clair, je n'ai pas "une carrière politique ratée", vu que je n'ai jamais voulu avoir de carrière politique 🙄.  Pour moi, la politique "comme travail" est un mal nécessaire, ni un plaisir, ni une ambition.  Ce devrait être du bénévolat.  En effet, pour bien clarifier les choses dans ce dernier article, je me permets de vous rappeler mon parcours en version simplifiée:
  • J'ai grandi depuis ma plus tendre jeunesse passionné de débats, en ayant commencé par les émissions politiques et de société via la radio de service public dès la fin des années 80.  J'ai suivi les matinales de ce type depuis aussi longtemps que je m'en souvienne dès la sortie de mes études et il en fut de même pour les débats plus évolués qui passaient le samedi en radio avant de devenir ce que l'on trouve actuellement sous l'étiquette "soir première" et les "grand oral" du samedi.  Au niveau de la télévision, je n'ai raté qu'à de très rares occasions les débats du dimanche matin ou les émissions de débats de société allant de "l'écran témoin" aux "grands travaux inutiles" en passant par "les pieds dans le plat".
  • J'ai découvert l'engagement "citoyen" en 1994 via les mouvements étudiants contre le décret "Lebrun", puis via les assises de l'enseignement que j'ai coorganisées à la Faculté Polytechnique en 1995 et enfin via une représentation étudiante dans la fédération des étudiants francophones et un passage par son comité exécutif en 1996.  En même temps, je suis rentré dans le monde du travail et je me suis impliqué bénévolement dans les cafés politiques sur les sujets du référendum et de la participation citoyenne.
    Durant cette période, j'eus également l'occasion de participer à des émissions sur les ingénieurs m'ayant permis de rencontrer des personnalités inspirantes, de véritables "arpenteurs d'horizon" qui donnaient une vrai dynamique à la Wallonie, dont Philippe Bodson, que j'allais retrouver durant ma carrière d'ingénieur.  J'eus aussi la chance de participer à la gestion des mouvements associés à la marche blanche qui permit de montrer que les citoyens étaient capables de se mobiliser s'ils croient en une cause.
  • J'ai ensuite découvert les travaux politiques en travaillant en tant que bénévole pour les études sur la modularité de l'enseignement qui étaient gérées par le ministre libéral Pierre Hazette dans la fin des années 90, début 2000.  Cet engagement m'a mené à m'occuper des jeunes réformateurs namurois pendant 2 ans.  J'ai quitté ce mouvement après avoir dénoncé en interne la particratie qui mettait en avant certaines personnes, non pas pour leurs compétences mais pour des raisons de capacité à ramener des voix.
  • En parallèle, j'avais déjà lancé mon premier blog "citoyen" en 2003 parce que je voulais aborder différents sujets qui me paraissaient importants.  Sur ce blog, quelques articles/sujets ont rencontré un certain succès au cours des 10 années de sa durée, ce qui m'a permis de me faire connaître dans quelques médias puis sur les réseaux sociaux balbutiants de l'époque. 
    Ces principaux sujets majeurs furent la guerre en Irak et ses factices armes de destruction massive auxquelles nous étions quelques-uns à ne pas croire dès le début, des articles sur la co-construction des idées politiques et les référendums, les migrations liées à la guerre ou les travaux inutiles ainsi, bien évidemment, que toutes les discussions sur la particratie, l'éthique en politique et la bonne gouvernance qui étaient rarement la norme, ce que l'on allait découvrir via les médias (puis la justice) bien plus tard.
  • Ce blog fut aussi utilisé lors de deux périodes qui m'ont ouvert les yeux sur la politique: l'implication dans un mouvement que je rêvais "écologique libéral" et qui se perdit en populisme à cause du rêve mégalo d'un égocentrique qui travaillait en réalité pour sa propre personne, puis lors d'une implication chez Ecolo qui m'amena à découvrir les AG où les décisions - parfois très illogiques - se prenaient par les quelques courageux qui étaient encore présents au petit matin après des heures de débat.  Dans le premier cas, j'avais démissionné en claquant la porte et dans le second, il m'avait été expliqué que mon profil ne correspondait pas à ce que le mouvement recherchait et qu'en plus, je sortais trop d'informations sur ce blog sur des débats qui devaient rester internes au mouvement.
  • Mon blog s'arrêta en 2013, moment où j'avais la chance d'être un peu reconnu - via les réseaux sociaux - comme référence citoyenne par rapport à la politique dans les émissions qui abordaient ces points.  Malheureusement, 9 mois de chômage suite à une restructuration économique allaient me mener à prendre un job lié au public où l'on me fit comprendre que donner un avis sur la politique quand on travaillait sous tutelle politique n'était pas très malin.  J'allais donc arrêter jusqu'en janvier 2019 où, après 2 ans à essayer de coconstruire un mouvement politique (En-Marche.be) en dehors des clivages classiques sur le modèle de "En Marche" en France, je voulais repartager une vision visant à essayer de comprendre si la logique et la politique pouvaient faire bon ménage quand on était capable de raisonner sur les faits plus que sur l'intérêt personnel ou l'émotion. 
  • Ce nouveau blog (celui-ci) aura été pour moi l'occasion de faire partager ma vision de ce que pourrait être un autre début de solution à l'organisation particratique actuelle: la démocratie liquide ou encore donner des avis sur une recomposition politique francophone nécessaire au delà des clivages gauche/droite mais plus sur un clivage progressiste/conservateur pour contrer la montée des extrémismes.  Cette recomposition aurait pu passer par un mouvement novateur comme ont essayé de le faire e-change ou IFBD.

Si je suis revenu sur les grandes lignes de mon parcours, c'est pour démontrer que les reproches que l'on me fait sont injustes: si j'avais voulu avoir une quelconque carrière politique, il aurait suffi que plusieurs fois, je ferme ma gueule dans les mouvements auxquels j'étais rattaché mais mon indépendance et ma liberté de penser restent ce qui m'importe le plus dans la vie, avant toute considération carriériste ou égocentrique. 
Ensuite, si je faisais cela pour une place sur une liste électorale dans le futur, je m'y prendrais autrement.  En effet, dans notre "belle" particratie (non), il n'y a pas de plus mauvaise manière d'obtenir une place - via les bonnes grâces des décideurs - que de montrer qu'on est totalement indépendant et que l'on n'acceptera aucun des dogmes d'aucun des partis, voire pire, que l'on peut changer d'avis sur ceux-ci via ses rencontres, sa vie et son expérience.    

Abordons maintenant les raisons de l'arrêt de ce blog et de mon intérêt pour la politique belge.

J'ai trois défauts immenses dans ma vision de la politique:

  • j'ai un profil psychologique qui fait que je suis indécrottablement attaché aux valeurs que je trouve importantes.  Par exemple, pas une seconde je ne peux donc comprendre l'abus de pouvoir politique, l'accès à des postes de pouvoir par des gens qui n'ont encore rien prouvé en terme de compétence ou les salaires totalement délirants par rapport à la moyenne de la population pour des personnes qui n'ont aucune véritable évaluation (le passage devant l'électeur en particratie comme test de qualité étant une véritable rigolade);
  • j'ai un fonctionnement du cerveau extrêmement rationnel et logique, qui me permet de développer de grandes compétences analytiques et synthétiques mais qui me rend souvent imperméable aux raisonnements basés sur l'émotion ou sur les compromis qui ne vont pas dans la direction d'un choix pour le plus grand nombre;
  • j'ai un côté relativement manichéen qui fait que souvent, j'ai tendance à voir un camp du bien et un camp du mal et à ne jamais accepter les idées de ceux qui viennent de ce que je considère comme étant du mauvais côté de la barrière.

Suivre la politique belge avec ce profil de raisonnement est une véritable souffrance.
En effet, voir qu'un homme politique qui se moque des gens à force de "coeur qui saigne" ou de "marre des parvenus" passe toute sa vie à des postes de pouvoir m'est incompréhensible; voir qu'on peut raconter n'importe quoi aux médias lorsque la logique et l'intelligence ne permet pas de voir autre chose que du népotisme dans de nombreuses désignations et qu'ils ne s'en émeuvent même pas m'est insupportable; savoir que tout statut ou tout règlement dans tous les partis est contourné dès qu'une personne "bankable" électoralement est dans les problèmes, sauf si le scandale est tel que le parti a plus à perdre qu'à gagner, est un fonctionnement que je ne peux cautionner.

Ces dernières années, la pandémie a démontré de la pire des manières qui soit tous les défauts de la politique belge et d'une manière tellement criante que vouloir rester positif ou optimiste n'est plus possible si l'on veut se targuer d'avoir une once de bon sens.

Commençons par le népotisme, qui s'applique aux amis et à la famille.  En ce qui concerne la famille, les élus qui en profitent vous diront tous que ce n'est pas anormal d'avoir des centres d'intérêts communs dans les familles (que les médecins font des médecins ou que les ingénieurs font des ingénieurs) ou que les qualités des personnes ne devraient pas être remises en cause parce qu'ils ou elles sont "fils, filles ou frères de". 

Sauf que cela n'est pas si simple.  En effet, les études d'ingénieur ou les études de médecin ne sont pas accessibles à tout le monde, à l'inverse de la qualité d'élu où il n'y a aucune exigence de compétence ni aucune évaluation objective du travail.  Pour les ingénieurs ou les médecins, le métier qui en découle n'est pas accessible à n'importe qui ayant le diplôme.  En effet, un fils de médecin qui tue ses patients ne pourra plus exercer et un fils d'ingénieur dont les ponts s'écroulent ne trouvera plus de travail tandis qu'un fils de politicien qui n'apporte rien à la société pourra rester à son poste toute sa vie s'il satisfait aux plaisirs de son parti et s'il reste crédible dans les médias.  
L'intérêt familial ne fait pas la qualité, la compétence ou l'expérience.  Vous n'arriverez pourtant jamais à faire comprendre à un politicien (ou à une de leurs fans/militants) qui ne fait que cela (ou un peu de droit, formation principale du politicien) pour vivre qu'il lui manque des expériences de vie de base pour être un bon gouvernant.  Quand tu n'as jamais eu faim, tu ne comprends pas l'intérêt de cultiver ton jardin.  

Pour se convaincre du problème du népotisme en politique ces dernières années, il suffit de suivre le compte twitter @dynastiepol qui "fait le job", comme on dit.  En voici quelques exemples pris quasi au hasard sur leur fil twitter mais croyez-moi, quand on creuse, c'est effrayant.


La goutte d'eau qui a fait déborder le vase pour moi fut le positionnement du MR dans ce domaine, alors qu'ils se disent "libéraux" voire "réformateurs" et qu'ils fustigeaient les abus d'autres partis politiques.  Depuis 2 ans, tout sent le népotisme dans les décisions de ce parti, que ce soit de la nomination d'un secrétaire d'état qui n'avait réellement aucune plus-value rapide dans le monde auquel on le confronte (et si c'est pour prendre n'importe qui, pourquoi ne pas prendre quelqu'un qui connait ce milieu et parle néerlandais) à la présidente d'un CA d'une grande entreprise dont on vante les talents sur base d'un diplôme qui est reçu par un grand nombre d'étudiants (de qualité sans doute) et d'une expérience tellement légère qu'aucun des alumnis de son école n'aurait cette chance à son âge dans les entreprises du privé (dont ce parti veut en permanence faire son modèle de gestion) en passant par la tentative d'éviction d'une ministre wallonne pour recaser un fidèle "fils de".  C'est parce que je pense avoir des racines libérales que la dérive conservatrice mode dynastique m'énerve à ce point.
Mais ne soyons pas dupes, tous les partis traditionnels le font, c'est un fait reconnu et documenté, même à l'étrangerPremier clou dans mon cercueil d'observateur de la politique.

Continuons par l'éthique en politique.  l'incapacité par la politique à s'auto-réguler en s'accordant des avantages et en ne s'appliquant pas des règles de bonne gouvernance est quelque chose que j'ai cru pouvoir combattre de l'intérieur et de l'extérieur, mais sans succès.

Comme je l'ai abordé il y a très peu de temps dans ce blog, toute mon expérience de citoyen a convergé vers 7 demandes qui seraient des préalables pour qu'un mouvement politique non extrémiste puisse rattraper un minimum de confiance pour les citoyens qui usent de leur intelligence pour décider si un projet politique est crédible ou si c'est un emballage visant à permettre à certains de satisfaire des ambitions personnelles.
  • Fin des carrières politiques (limitation des mandats dans le temps)
  • Objectivation des prises de position, liberté d’expression de l’élu, transparence dans les décisions
  • Un élu, un temps plein (limitation des mandats dans l'espace)
  • Priorité aux compétences et capacités ou formations quand il y a un manque de celles-ci
  • Objectivation des résultats et responsabilité devant ceux-ci autre qu'électorale
  • Travail en équipe / Co-construction (démocratisation, expertise et expériences)
  • Intégrité, transparence et refus des conflits d’intérêts
Comme mon expérience hors des mouvements purement citoyens a également croisé des partis politiques traditionnels, faisons un rapide tour du propriétaire.

J'ai poussé ces visions au sein du PRL puis du Mouvement Réformateur quand ils étaient dans l'opposition et critiquaient les comportements socialistes que j'avais connus sur Charleroi.  Il s'est avéré qu'une fois arrivé au pouvoir, aucun de ces points ne leur a vraiment semblé prioritaire.

J'ai poussé ces visions au sein du mouvement libéral démocrate qui s'est avéré n'être qu'une machine à mettre en avant une personne unique dont les valeurs allaient à l'encontre de la plupart de ces points.

J'ai poussé ces visions au sein d'Ecolo dont un frange a toujours pensé que d'autres sujets méritaient plus d'importance que ceux-ci car lors de l'accès au pouvoir, ils furent réduit à leur plus simple expression, et ceci par deux fois.  En interne, l'exception (appelée la dérogation aux statuts) est parfois devenue la règle pour en faire un parti bien plus traditionnel qu'il ne veut le faire croire.

Depuis plus d'un an, je pousse ces visions au sein du mouvement "Il fera beau demain", qui est la remise à plat du cdH.  Je dois reconnaître que même si plusieurs personnes sont clairement ouvertes à ces visions et à ces changements potentiels parmi les plus jeunes et les moins obligés, je ne détecte pas l'envie de mettre ces points comme des préalables à tout le reste parmi les plus anciens qui restent bien évidemment majoritaires dans un mouvement construit sur un parti politique existant.  Or, s'il n'y a pas de rupture franche avec les comportements d'avant, il n'y aura pas de changement de fond.  

Le problème est qu'on ne fera pas une nouvelle politique avec des élus d'hier qui ont grandi avec les avantages de la particratrie actuelle ou avec des élus d'aujourd'hui formattés par ces élus d'hier et ayant appris les avantages que l'on peut en tirer.

Depuis que je m'intéresse à la politique, on a toujours connu des affaires.  Tous les partis ont été touchés à divers niveaux et de manière plus ou moins forte, simplement parce que selon leur pouvoir, l'impact de mauvais comportements est plus ou moins important sur la société.
Mais il y a une constante: en 30 ans de suivi de la politique, je n'ai jamais vu aucun de ces points d'éthique et gouvernance vraiment pointer le bout de son nez dans les partis classiques.  Pire, des tentatives internes d'amener ces changements ont été écrasées dans l'oeuf avec des arguments rhétoriques auxquels seuls les mandataires bénéficiaires croient encore.
Deuxième clou dans mon cercueil d'observateur de la politique.

Terminons par ma vision du futur de la politique francophone. J'ai eu l'impression que plusieurs momentums se sont succédés ces dernières années pour sortir de la particratie en francophonie.  
On peut prendre l'exemple de l'arrivée d'un Emmanuel Macron sur base d'un projet différent et novateur (qu'il a bien salopé après à cause de son égocentrisme).  
On peut citer les résultats électoraux qui ont affaibli le cdH, Défi et ont donné une possibilité aux libéraux progressistes de voir que le mouvement à l'intérieur duquel ils sont n'est plus une garantie pour l'avenir.  Ceci démontre qu'au niveau des électeurs (pas des militants et des élus), on pourrait trouver une force sur la base électorale de ces 3 mouvements pour porter un projet éthique et progressiste.  
Enfin, on a la pandémie qui a démontré l'incapacité politique à influencer la marche de la société et qui montre que les élus qui se targuent de mériter leurs gros salaires parce qu'ils "travaillent beaucoup et ont de grosses responsabilités" n'ont en réalité pour une grande partie qu'une toute petite influence sur la marche de la société, la marche du monde et que l'impact de ce lourd travail n'est que pelliculaire et que majoritairement, ce n'est que de la communication.
    
Je me dois de faire le constat qu'actuellement, il n'y absolument aucun signe dans l'évolution politique, médiatique ou citoyenne qu'un de ces momentums ait été saisi, ait mené à de vrais changements voire simplement de vrais questionnements et qu'il y ait donc une quelconque lumière qui apparaitrait au bout du tunnel.  La politique classique, parce qu'elle a toujours fait comme ça et parce que les personnes qui en profitent n'ont aucune raison de changer, continue à mener tout droit vers le populisme et l'extrémisme.  Certains de ceux qui avaient montré des pas vers la prise de hauteur sont bien vite retournés vers leurs comportements d'opposition critique plus que de proposition constructive.
C'est le clou terminal  dans mon cercueil d'observateur de la politique. 

Quand on ne croit plus à quelque chose, il est difficile d'encore s'y impliquer.  J'ai souvent été critique, parfois sans doute de manière très (trop?) virulente mais comme je l'ai expliqué en préalable, c'est parce que mon profil ne me permet pas d'accepter des arguments irrationnels et non logiques.  Le pire étant que certains chez nous agissent de manière très borderline avec des comportements et des sémantiques dignes des Etats-Unis et d'autres pays à populistes où les dirigeants égocentriques ont cartonné.
Force m'est de constater qu'alors que tous les indicateurs devraient pousser nos responsables modérés et réfléchis à changer avant que ce ne soit trop tard - parce que la démocratie a trop à y perdre - aucun ne semble prêt à le faire.

En plus de cela, il me faut bien reconnaître que je ne suis ni journaliste protégé par mon métier, ni élu protégé par une immunité (ou par la particratie qui permet même à des condamnés de rester au pouvoir), ni ancien élu ayant mis assez d'argent de côté que pour pouvoir me passer de travailler tout en préparant malgré tout l'avenir de mes enfants.  
Ayant reçu des menaces suffisamment floues que pour ne pas être utilisables mais suffisamment concrètes que pour ne pas vouloir mettre une nouvelle fois ma carrière professionnelle en danger, j'ai pris la décision d'arrêter ce blog et de limiter au maximum mes actions sur les réseaux sociaux en ce qui concerne la politique francophone.
Bien évidemment, je continuerai à transmettre les informations de ceux dont c'est le métier et qui dénoncent bien certains faits - comme David Leloup, Olivier Mouton ou Nicolas De Decker - ou je continuerai à défendre mes valeurs quand des proches ou des amis seront attaqués par des comportements ou des fonctionnements inacceptables de nos élus qui souvent ne représentent qu'eux-mêmes.  J'essayerai de temps en temps de continuer à écouter les excellentes émissions de vrais journalistes d'investigation pour rester parmi les personnes mues par la réflexion et les faits et pas les émotions et/ou l'intérêt personnel.

Je souhaite le meilleur pour notre démocratie, mais je n'y crois plus.
Et quand on n'y croit plus, il faut trouver d'autres motivations pour continuer à avancer.
Je rechercherai donc ces motivations ailleurs, en espérant que les plus jeunes ou ceux qui ont plus d'indépendance financière ou l'esprit frondeur prendront le relais pour essayer qu'un jour, logique et politique ne soient plus des mots qui n'ont rien à voir entre eux....  

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